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Corée du Sud: un défi de «grande taille» contre des canons de beauté étriqués (PHOTOS)

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En Corée du Sud, où les canons de l'esthétisme déprimeraient même les Barbies historiques, Vivian Geeyang Kim tente de convaincre les "grandes tailles" qu'il n'y a pas besoin d'être une crevette pour être bien dans ses baskets.

Kim, 30 ans, 1,65 m pour 70 kg, fut mannequin aux Etats-Unis où elle était jugée limite trop mince pour la mode "grande taille".




Dans son pays, où le look est une obsession quasi maladive, cette femme qui porte du 42 est la cible des railleries et d'insultes de ceux qui, au mieux, la traitent de "grosse".

"En Corée du Sud, l'idéal féminin pour les femmes, c'est 50 kg, et celles qui pèsent davantage pensent parfois qu'elles sont grosses", explique-t-elle à l'AFP après un shooting. "Ce sont des standards ridicules et impossibles qui sapent l'amour propre de tant de femmes. Il faut que cela change".

Vivian Geeyang Kim gère une boutique de vêtements en ligne et un magazine de mode à destination des "grandes tailles", le premier du genre.


지난 주말, #66100필름파티 가 있었습니다. 사람들은 초롱초롱 빛났고, 우리는 혼자가 아니라는 뜨거운 마음으로 집에 돌아왔습니다. 함께해준 #다다름네트워크 너무나 감사드려요. #창작집단3355 #나는니편 #21세기자막단 #여성환경연대 #한국여성민우회 #북티크 #우야식당 #미트쉐어 그리고 스토리펀딩 후원자님들과 함께해주신 관객여러분 모두가 이번 영화제를 성공적으로 치룰 수 있게 한 스탭이라고 생각해요. 저는 앞자리에서 영화를 보는 여러분을 자주 바라보곤 했는데요, 그 눈빛들이 정말 너무 가슴에 꽉꽉 차서 마지막 폐막식에서 #다양함몸다양한아름다움 구호를 외칠 때의 소름을 잊을 수 없을 것 같아요. 고맙습니다. 곧 다음 필름파티로 돌아오겠습니다. 그때는 영화제로요:) 우리 곧 다시 만나요:) #66100 #플러스사이즈모델 #김지양

A photo posted by 김지양 Vivian Geeyang Kim (@plusmodel) on




Si un peu partout ailleurs le regard sur le poids a évolué, et si le fabricant Mattel commercialise désormais des Barbies à la taille élargie, la Corée du Sud, elle, ne bouge pas.

Les canons de la mode y sont définis par de squelettiques stars-ados de K-pop (la pop locale) et actrices dont l'alimentation est soigneusement contrôlée par les imprésarios.

La pression sociale contribue à doper les affaires de la chirurgie esthétique --une industrie qui pèse plus de 4 milliards d'euros en Corée du Sud-- et l'on ne compte plus les nez et mâchoires rafistolés.

L'oeuf ou la poule

En 2013, l'Université Samyook de Séoul avait mené une étude auprès de 154 étudiantes de corpulence normale, or 95% d'entre elles se disaient mécontentes de leur corps et plus de 60% considéraient qu'elles avaient des kilos à perdre.

Partout, dans le métro, dans les toilettes, il faut affronter des publicités contenant des stéréotypes raillant les "paresseuses" qui n'en font pas assez pour maigrir: "Combien de temps vas-tu rester ronde comme ça?"

Autant de préjugés qui révoltent Kim.

"Les gens ont horreur qu'une +grosse+ comme moi montre son corps sans avoir honte. Certains disent qu'on ne devrait pas me voir en public ou dans les médias", dit-elle, consternée.

Cet engagement ne s'est pas fait sans retour de flamme pour Kim, qui ne compte plus les insultes, auxquelles elle a parfois répondu par des poursuites en justice. Elle a même essuyé des menaces de mort.




"Malgré tout cela, j'adore mon travail", dit-elle. "Je veux dire aux filles comme moi qu'elles ne sont pas seules et qu'elles sont belles quoi qu'il arrive", ajoute la jeune femme.

Comme elle n'avait pas été prise dans une émission de téléréalité, Kim est partie défiler en 2010 aux Etats-Unis en 2010 pour des créateurs "grande taille".

A son retour en Corée du Sud, elle a voulu continuer mais s'est rendue compte que la mode "grande taille" n'existait pas dans son pays.

Le créateur Lee Chung Chung explique que les magazines et catalogues de mode sud-coréens sont en retard. "Je ne sais pas si c'est +l'oeuf ou la poule+ mais le fait est que la minceur est l'idéal de beauté de la majorité de nos clients. Nous devons donc répondre à cette demande", explique-t-il.

«Se sentir belle»

La demande en grande taille est inexistante, abonde Gong Ji-Woo, directeur de l'agence de mannequins de Séoul New Face Model, à part pour certaines chaînes de télévision où on les voit en train de manger ou de se tester sur des appareils d'exercice.

Avant que les choses ne changent, dit-il, "il faudra que l'industrie de la mode et les créateurs sud-coréens évoluent et commencent à considérer (les "grandes tailles") de façon professionnelle, et pas seulement de façon exceptionnelle ou pour le divertissement".

Kim, elle, a créé un magazine trimestriel qui leur est dédié, proposant des pages de mode mais aussi des conseils pour affronter le regard des autres.

"C'est un refuge qu'on attendait depuis longtemps", explique Baek Soo-Jung. Cette lectrice de 31 ans, qui porte du 40, se rappelle avoir essuyé les moqueries de sa propre mère qui refusa un jour de prendre le bus avec elle, de crainte d'être appelée "maman" en public par cette fille potelée.

La boutique de Kim a été la première à lui proposer des habits seyants, plutôt que des vêtements amples et ennuyeux, selon Baek. "Quelle que soit ma taille, je suis une femme qui veut se sentir belle", lance la trentenaire. Et "Kim a fait quelque chose de grand et courageux pour toutes les femmes comme moi".

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